Le Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (LA3M) mène des études céramologiques sur le pourtour méditerranéen depuis les années 60. À ce titre, il conserve, exploite et produit des archives de recherche dont la forme a nécessairement évolué avec les méthodes et technologies en soixante ans. La base de données Spiridon, fondée en 2021, permet de rendre accessible cette documentation – qui concerne plusieurs dizaines de milliers de céramiques – afin d’en assurer la pérennité et de la valoriser grâce aux outils numériques.
Des données accessibles
Deux sources principales d’archives sont au cœur de Spiridon : des données inscrites sur fiches papiers ou cahiers d'inventaires, dont les photos sont sur diapositives, et des dossiers entièrement numériques. Pour promouvoir des archives vivantes, il était exclu de ne permettre la consultation que de copies numérisées des anciennes fiches. Spiridon impose donc l’interprétation des archives – quelle que soit leur source, physique ou numérique – au préalable à leur intégration, sous une autre forme, dans la base : c’est une étape majeure permettant l’homogénéisation des informations. L’interface ainsi produite permet de reconnecter des informations dissociées mais intimement liées (la description d’une céramique à sa photo en couleur, par exemple) et de les visualiser simultanément. La structuration des données est toujours en évolution, conditionnée par l’intégration de nouveaux ensembles qui enrichissent et précisent les connaissances techniques ou d’origine géographique du mobilier.
Ensemble céramique découvert à Marseille (Sainte-Barbe). Photo : Philippe Foliot. Cette image est une diapositive numérisée et intégrée dans Spiridon.
Valoriser des fonds
La valorisation des fonds du LA3M consiste en deux aspects : d’une part faire de ces archives un outil pour de nouvelles recherches ; d’autre part en faire un outil de diffusion pour une communauté plus large, chercheurs et étudiants. La base de données qui sous-tend Spiridon est donc conçue afin de répondre à des problématiques de recherche qui font la particularité de l’école aixoise dont, notamment, l’étude des ateliers de production de céramiques. Elle repose sur un Système d’Information Géographique (PostGIS) permettant la géolocalisation des lieux de production (ateliers) et de découverte des céramiques étudiées. À ce titre, Spiridon offre aux archives du vingtième siècle une nouvelle perspective grâce à des outils qui n’en étaient alors qu’à leurs balbutiements.
Afin de permettre la diffusion des informations à une communauté plus large et notamment aux étudiants, le site de Spiridon se veut particulièrement graphique. Il permet ainsi de visualiser en un coup d’œil la diversité des céramiques traitées dans le projet, mais également les formes correspondant à tel ou tel type ou catégorie technique ou site de découverte.
Coup d'oeil sur une partie des céramiques découvertes à Nicosie (photos : Véronique François). Voir ces céramiques.
Nos partenaires
Le projet Spiridon est soutenu par le Laboratoire d'Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (LA3M, UMR CNRS 7298) qui abrite les chercheurs et ingénieurs qui participent à sa conception. Il a également reçu le soutien de l'Institut d'Archéologie Méditerranéenne ARKAIA de l'Université d'Aix-Marseille. Le site internet de Spiridon est hébergé par la Très Grande Infrastructure de Recherche (TGIR) Huma-Num, tandis que les images (dessins de céramiques et photographies) sont mis à disposition sur NAKALA.
